Aline FIALA: Des sources de vie dans les abysses: 20 ans d’exploration et de recherche

7 décembre 2022

Bonjour à tous, Pour cette dernière conférence de l’année 2022, un changement par rapport au programme annoncé : Madame Simon-Plas, ne pouvant finalement pas se déplacer en décembre, sa présentation a été reportée au mois de mars 2023. Ce sera donc Madame Aline Fiala-Medioni, ancienne Professeure à l’Université P. M. Curie (Sorbonne Université), et chercheur à l’Observatoire Océanologique de Banyuls sur Mer, initialement proposée pour 2023, qui nous fait la gentillesse de présenter sa conférence, le 7 décembre prochain, à 18h à l’amphithéâtre Alain Guille

Aline FIALA-MEDIONI

Aline Fiala-Médioni est Professeure retraitée de Sorbonne Université.

Après un Doctorat d’Etat en 1978, Alien Fiala est affectée au Laboratoire Arago (Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer – OOB) comme spécialiste de la faune benthique (écologie, écophysiologie). De 1976 à 1990 elle devient Directrice Adjointe de l’OOB. Aline Fiala a enseigné la Biologie Marine et l’Océanographie Biologique à Jussieu et Banyuls (Université Paris 6), à l’Université de Perpignan et à Rio de Janeiro (Université Santa Ursula). Elle a eu la responsabilité de nombreux programmes nationaux et internationaux (FARA : Programme Franco-Américain d’étude de la Dorsale Atlantique, Programme Otan « Chemosynthetic-based-populations from Atlantic vents and cold seeps…), a participé à 8 comités scientifiques nationaux ou Européens et organisé 5 congrès européens.

En tant que spécialiste de la faune profonde, Aline Fiala a participé à 27 campagnes océanographiques dans le cadre de Programmes Internationaux ou Européens (dont 5 en tant que chef de mission) et effectué 120 plongées en scaphandre autonome et 24 plongées (jusqu’à 6000m) à bord des submersibles Français, Américains et Japonais.

Elle a présenté plus de 120 conférences grand public ou de formation à la recherche et publié un « guide sous-marin de La Méditerranée » en plus d’une centaine de publications dans des journaux internationaux et européens.

Aline Fiala est lauréate du Prix de la fondation « Wintrebert » (1978), du prix G. Kohn de l’Institut Océanographique (1982) et Chevalier du mérite maritime (2019).

Présidente du Comité de Conservation de la Nature des PO (2014-2019), elle est membre du Conseil de gestion et du Bureau du Parc Marin du Golfe du Lion et du « Conseil Scientifique de la Réserve Marine de Banyuls-Cerbère ». Elle est également membre nommée par le Préfet aux Commissions administratives CODERST et CEDPENAF, aux Comités Consultatifs des 11 réserves naturelles catalanes et à la Commission du SAGE « Tech-Albères » ; Elle fait partie des conseils d’administration de : La réserve de la Massane et est membre des Associations ASAME, SALVEM QUERRIOG, AMIS DU « BATEAU PRESIDENT MIGUEL CALDENTEY ».

Résumé

En 1969, l’homme avait posé le pied sur la Lune mais ignorait pratiquement tout du fond des océans de sa planète. Il a fallu attendre le développement des technologies comme le GPS pour le positionnement, l’acoustique pour les sondeurs multifaisceaux et le développement de submersibles maniables pour engager en 1976 la véritable conquête du fond des océans initiées par les bathyscaphes et quelques tentatives en cloches étanches.

La découverte des zones tectoniques abyssales (sources hydrothermales des dorsales et fluides froids des fosses) a été la découverte majeure du XX siècle en océanologie. Totalement inattendues à ces profondeurs, le développement de peuplements foisonnants associés à ces sources a permis de mettre en place pendant plus de 20 ans des expéditions océanographiques pluridisciplinaires sur ces zones, constituant sans doute l’une des dernières grandes aventures sur cette terre. Ces expéditions ont également complètement changé la vision que l’on avait des fonds océaniques et fait immerger un nouveau concept de chaîne alimentaire à base chimiosynthétique, indépendante de l’énergie solaire.

Cette conférence exposera l’ensemble de mon parcours dans ces zones ainsi que la stratégie développée au Laboratoire Arago pour comprendre quels étaient les mécanismes mis en place par ces organismes (Mollusques bivalves) pour survivre et développer des biomasses foisonnantes dans ces zones non seulement inhospitalières mais toxiques.

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